Manset Bruxelles 2012

Parution : Novembre 2012

Genre: huiles, lavis, mines de plomb, acrylique,photos réhaussées
Auteurs : Gérard Manset
Préface: Enki Bilal

Format : 21 x 19,5 cm, couverture souple
Tirage : 400 ex.
ISBN: -
Prix: 39 €

Gérard Manset

Né à Saint-Cloud, Manset passe une partie de son enfance à Paris. Une note éliminatoire au baccalauréat l’incite a se diriger vers les arts plastiques ; il intègre les arts décoratifs au début des années 60. Il se destine autant à la photographie qu’au dessin, à la peinture et à la musique.

Après la sortie remarquée, en 1971, d’un album concept oratorio, il crée le Studio de Milan où sera réalisée musicalement une dizaine d’albums. Il est également, tour à tour ingénieur du son, arrangeur, producteur, auteur et compositeur tant pour lui même que pour d’autres.

Toutes ces activités l’incitent alors a entreprendre ce qu’il s’était, jusqu’ici, refusé de faire : voyager. Asie, Afrique, Brésil et Amérique Centrale. Ces nombreux voyages l’inspirent pour ses albums, ses livres mais aussi son travail photographique et maintenant pictural.

Préface

Paradoxe: découvrir pour la première fois les peintures de l'artiste, et les reconnaître d'emblée. Dans le cas présent, la bande-son qui s'y accole inévitablement en est le révélateur. C'est elle qui pointe l'évidence. Manset est fait de strates. Plus que pour tout autre, ses mystères se superposent, s'additionnent, se soustraient.

Manset apparaît, s'assoit, regarde, écoute, dit des mots dont il sait qu'ils sont volatils, disparaît. Il fait ça ici, ailleurs, souvent très loin. Manset est un solitaire autant qu’un voyageur, arpenteur du monde où toujours les hommes vivent, où toujours les hommes meurent, comme dans la vie, et pourtant autrement. Ses peintures, ses dessins, ses photos, je le sais maintenant, sont le terreau de ses textes et de sa musique, toujours antérieurs, ne serait-ce que d'une fraction de seconde. Manset arpente, préempte, recompose, donne à voir ou à entendre, toujours en mouvement. Finalement, est-il jamais là?

Son travail de peintre me fait croire que non : il n'est jamais là, ou plutôt déjà ailleurs. Ce qui reste, avec force, c'est ces empreintes de réel, comme des extractions. Photos repeintes ou peintures à l'huile sonnent comme des prélèvements, et souvent, pour moi, comme des signaux prospectifs. Mais lui est déjà loin.

Enki BILAL


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